jeudi 15 avril 2010

La cours des grand ou comment être ailleurs, mais chez soi

C’est près d’une heure à l’avance que je me suis engouffré dans l’antre de la bête aucunement féroce d’Orange Tango. Arborant une ambiance de travail silencieusement agréable dans un décor loft-urbain, je fus toutefois soumis à un important « yeutage » lorsque mon doigt se posa sur la sonnette. On pourrait même appeler cela « être dévisagé ». Il faut dire qu’avec mon sac à laptop et mon sac de simili-voyage, j’avais l’air d’un fils perdu qui cherchait refuge chez la cousine de l’autre.

On parle de moi. Je suis trop à l’avance.

Malaises.

On m’appelle Sébastien, me propose du café, de l’eau, de l’électricité, mais je sens que je dérange. Le point : si je quitte cette salle à dîner digne des 7 nains version moderne, je m’expose aux travailleurs qui quitteront des yeux leur 20po pour se questionner sur mon départ qui est encore plus hâtif que mon arrivée.

Tentatives de socialiser : check.

Elle s’appelle Gabrielle et a fui le laitier, se réfugiant en mon repère (la cuisine vitrée), ce qui a entraîné un « si tu veux te plugger, y’en a une dans le coin là-bas » ainsi que quelques questions à propos de projets.

J’ai peur d’avoir l’air du gars-qui-pousse-trop-sa-luck. J’aurais peut-être dû quitter, même pas entrer, attendre le groupe qui arrivera dans, quoi, encore 20 minutes maintenant ?

Je travaille sur des projets, me sent jugé et les cache dès qu’on m’approche. Je n’ose même pas sortir une bribe de mon portfolio : rien n’est plus critique qu’un graphiste. Et LÀ, j’aurais l’air de ce que je ne suis pas / ne veux pas être.

Les employés ont l’air heureux et des ondes musicales (radiohead?) me parviennent parmi les bourdonnements de conversations. Lieu bien situé, bien éclairé, beau projets (culturels).

VERDICT : My bad. Merci à Gabrielle d’avoir fait en sorte que je ne me sente pas trop mal. J’veux y travailler

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