mercredi 10 mars 2010

into it

Je suis l’incruste au milieu des universitaires. J’explore les lieux qui me seront bientôt trop connus. Quelques mois seulement et je serai des leurs, je serai dans la nouvelle cours des grands, la cours supérieure. Écouteur à l’oreille, soleil plombant, les conversations et les inquiétudes se succèdent. Je suis seul et j’attends. Une attente qui est de plus en plus récurrent dan mon monde. Ce sujet latent qui ne cesse d’occuper mes textes, mon esprit.

J’ai chaud, j’suis pas à l’aise et j’ai pas internet. J’ai planché sur mon portfolio, mes projets à réimprimer, et maintenant je ne sais plus où donner de la tête. Je ne souhaiterais que croiser un visage familier afin de converser, passer le temps, passer mon heure et demie.

Les talons qui claquent, les murs bruns, l’air étrange et les particules de poussières qui flottent dans l’air par cette journée ravissante de printemps précoce. Je devrais être à l’extérieur et jouir de cette température alarmante, mais j’ai la crainte d’explorer. Et pourtant, je devrais…

Je ne suis pas assez curieux, je crois. En tant que « designer junior », je devrais être à l’affût des enjeux sociaux, des nouveautés et des faits divers de l’actualité. Je devrais m’informer sur les gourous du Design, les « big shot » de mon époque. Je commence à le réaliser. Je commence à penser à peut-être le faire.

Qu’est-ce qui m’en empêche ? Sincèrement, je ne le sais trop. La paresse ? Peut-être, peut-être pas non plus. J’ai toujours été le genre de « travailleur » acharné qui se donne à fond dans le travail, les études et ne cesse de vouloir performer.

À force d’avancer en ligne droite, mes visières se sont rapprochées. Comme le cheval du Vieux-Montréal qui fait faire des tours de calèche aux touristes. J’suis mené par les consignes scolaires faut croire.

Bienvenue, nouveau moi.

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